Adelphopoiia

Saint Serge et saint Bacchus.

L’adelphopoiia ou adelphopoiesis (du grec ἀδελφοποίησις, dérivé de ἀδελφός (adelphos) « frère » et de ποιέω (poieō) « faire ou créer », dont la transcription littérale est « faire frère ») est l'adoption comme frère ou sœur d'une personne étrangère à sa famille[1] ou une cérémonie de tradition chrétienne d'union entre deux personnes de même sexe[2].

Avant tout, l’adelphopoiia est considérée comme une relation spirituelle entre deux personnes, créée par des prières, un rituel et un banquet. Elle était pratiquée dans l'Empire romain d'Orient et aurait aussi été pratiquée en Occident sous d'autres formes ou appellations[2]. Elle pouvait aussi servir à confirmer une amitié ou l'obligation d'aide et de soutien mutuel entre deux personnes unies par un tel serment. Enfin, elle pouvait servir à constituer une clientèle[1]. De telles unions ont été approuvées pendant un certain temps, puis réprouvées par l'Église chrétienne orthodoxe. Le point important est qu'elles permettaient le rapprochement de deux êtres par une volonté commune de procéder à une cérémonie sanctifiée, devant témoin[3].

  1. a et b Kazhdan 1991, v. 1, article « Adelphopoiia »
  2. a et b John Boswell, Les Unions du même sexe dans l'Europe antique et médiévale, États-Unis, Fayard, , 540 p., p. 41.
  3. Jean-Claude Cheynet, Le Monde byzantin II. L’Empire byzantin (641-1204), Paris, PUF, , 544 p., p. 186.

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